Tout usager du réseau téléphonique (abonné) est relié par l'intermédiaire d'un câble téléphonique (repère 1 sur le schéma). Ce câble est composé de 8 fils de cuivres, dans la grande majorité des cas, seuls deux fils servent effectivement lors d'une communication, les autres fils servent pour les abonnés ayant souscrit à certaines options supplémentaires sur leur abonnement, à ce propos si vous avez des problèmes sur votre ligne, du style écho, il suffit bien souvent de débrancher les 6 fils en trop de votre prise téléphonique pour résoudre le problème et ça vous coûtera pas un kopek.
Les câbles téléphoniques des abonnés se trouvant dans un même secteur géographique échoue sur un concentrateur appelé commutateur de rattachement (repère 3 sur le schéma), qui est lui-même directement rattaché au réseau numérique (repère 2 sur le schéma). Le réseau numérique est comme une gigantesque toile d'araignée, ce qui permet aux communications de changer de routes suivant les disponibilités. A chaque noeud du réseau se trouve un commutateur de transit qui tient lieu de poste d'aiguillage, il est chargé de gérer la circulation des informations.
La voix est issue du téléphone sous forme analogique, de même les données issues du modem de l'ordinateur se trouvent sous forme analogique (à la sortie du PC elles sont numériques, le modem les rendents analogiques pour le transfert sur la boucle locale). Ces informations analogiques arrivent au commutateur de rattachement (1), un système de codage-décodage, le codec, transforme ce signal en numérique pour l'expédier sur le réseau sous forme de paquets de 64Kbits. Parallèlement au canal des données, se trouve un canal parallèle (en mauve sur le schéma), appelée canal sémaphore, où va circuler une information de signalisation qui permettra de guider les paquets d'une conversation dans le réseau pour arriver au point final.
Au moment où une communication téléphonique est établie, l'information de service, la signalisation, va parcourir le canal sémaphore, laisser une trace dans les commutateurs de transit, les paquets de la communication vont suivre alors le chemin qui a été fixé par la signalisation, chaque noeud du réseau saura sur quelle branche, il faudra aiguiller les paquets. C'est le principe de la commutation de circuits.
Le mot modem vient de la concaténation de modulation et demodulation, qui rappelle la fonction première d'un modem, modulation transformation du numérique en analogique et démodulation l'inverse. On ne devrait ainsi pas parler de modem numéris, puisqu'il n'y a aucune modulation ou démodulation effectué. En plus de leur fonction première, les modems sont capables de contrôler les erreurs de transmission et permettent la compression des données, mais aussi font office de répondeurs, etc.
Donc on a vu qu'un modem transformait les données numériques issues de l'ordinateur en signaux analogiques qui vont être expédiés sur le réseau téléphonique, ceux-ci vont connaître l'acheminement classique des données tel que décrit plus haut, puis arriver enfin au bout du "tuyau" chez le destinataire (le provider généralement), qui possède lui aussi un modem qui va "démoduler" les signaux pour en faire à nouveau des données numériques.
Tous les modems pratiquement sont pilotables avec des commandes Hayes (appelées aussi AT car elles commencent par AT...) qui se sont imposées comme un standard de configuration et de contrôle des modems.