Dernière modification 19.08.00
En plus de la vitesse s'ajoute la variabilité d'ATM, car il est possible d'échelonner la largeur de bande disponible. Ainsi on peut avoir des commutateurs ATM avec 16 ports chacun garantissant une vitesse de 155 Mo/s, avec moins de ports on peut avoir une vitesse de 622Mo/s et même 2,4Gbit/s.
ATM fait parti de la catégorie des réseaux étendus, mais aussi des réseaux locaux, en fait c'est la première technologie à intégrer les réseaux LAN et WAN, ce qui est plus économique et cohérent.
Le problème avec Ethernet est qu'un tel système basé sur la duplication des données peut provoquer des collisions qui engorgent inutilement le réseau. La technique ATM, en revanche, réduit considérablement ce danger grâce au mode connecté. Cela signifie qu'ATM met en oeuvre des connexions point à point d'un ordinateur à un autre, qu'on appelle « circuits virtuels », les données ne sont pas dupliquées au niveau des concentrateurs du réseau, ces concentrateurs sont en fait des commutateurs. Le mode connecté établit une liaison unique et directe entre celui qui envoie les données et le destinataire (cf. figure C vers D). Les données prennent la forme de paquets qu'on appelle cellules de 53 octets (taille fixe) contenant l'adresse du destinataire. Dans ces 52 octets, 48 octets de la cellule sont utilisés pour les données elles-même, et 5 octets sont utilisés pour le contrôle de la transmission. Le principal intérêt d'ATM réside dans cette structure de données. Contrairement à la commutation de trame (Frame Relay), l'utilisation de blocs de longueurs fixe permet de prévoir les délais nécessaires pour des applications en temps réel. Les très petits blocs conviennent pour les transmissions de la voix et de la vidéo, les grands blocs pour la transmission des données. Le format ATM qui s'inscrit entre ces deux tailles convient pour toutes ces tâches. ATM fournit donc un support unique pour la transmission des données et les applications multimédias dans des environnements LAN et WAN.
Au sein du réseau, ces cellules sont dirigées
par les commutateurs vers le destinataire et uniquement vers lui : on dit
que les cellules sont routées vers leur lieu de destination. L'avantage
d'un tel dispositif est évident : éviter la dispersion des
données dans le réseau (donc optimiser les performances)
et permettre un transport des données vers le destinataire indépendant
de l'organisation structurelle du réseau. Ainsi, dans le réseau
comprenant de nombreux commutateurs, la défaillance de l'un d'entre
eux n'aura aucune incidence sur le circuit virtuel crée. Le commutateur
qui a détecté l'anomalie oriente les cellules ATM sur un
autre chemin : peu importent les commutateurs empruntés, l'objectif
est d'atteindre le destinataire. Ce mode de fonctionnement est similaire
à celui mis en oeuvre sur Internet où le mode connecté
conduit les paquets de données IP sur un seul chemin et modifie
ce dernier si l'un des routeurs se révèle inopérant.