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| Classification des
protocoles de routage | Routage
et commutation | Les modèles
de routage ( Le modèle traditionnel
, le modèle distribué
, le modèle virtuel ) ]
Dernière modification 1.10.00
Les protocoles de routage
Les réseaux étendus
Présentation
Le routage (routing) consiste à trouver
l'itinéraire entre deux machines, c'est le rôle dévolu
aux routeurs (routing), c'est un élément fondamental de tout
réseau étendu.
Le routeur utilise l'adresse IP pour diriger les
paquets qu'il reçoit, il ne connait pas l'ensemble des adresses
IP de toutes les machines sur internet, mais seulement l'adresse des routeurs
voisins. Il sait que pour telle ou telle classe d'adresse, il devra passer
le paquet à un routeur voisin ou un autre. Les adresses des routeurs
voisins sont contenus dans sa table de routage, celle-ci peut être
mise à jour de manière manuelle (routage statique) ou de
manière automatique (routage dynamique) grâce à une
protocole de routage dynamique. Le premier type de routage présente
beaucoup d'inconvénients, d'une part les msies à jour sont
particulièrement laborieuses, d'autre part du fait de l'intervention
humaine, on n'est pas à l'abri de boucles de routage infinis, ou
de routages aberrants. C'est pourquoi on utilise essentiellement le protocole
de routage dynamique.
Classification des
protocoles de routage
Les réseaux d'une entreprise, d'un campus,
qui soient locals ou pas, mais qui sont gérés de manière
indépendante, sont appelés Systèmes Autonomes ou Autonomous
Systems.
Les routeurs à l'intérieur de chaque
AS sont responsables du routage du trafic au sein des AS et utilisent généralement
le même protocole de routage (par exemple RIP ou OSPF).
Les AS sont interconnectés entre eux par des routeurs dits
de frontières (borders routers) qui réalisent la conversion
des protocoles de routage, le plus connu (et le pionnier) étant
le Exterior Gateway Protocol (EGP).
Routage et commutation
On pourrait comparer le routage au système
de numérotation téléphonique, grâce au plan
de numérotation, chaque autocommutateur n'est pas obligé
de stocker dans ses tables le numéro de téléphone
de chaque abonné dans le monde. L'acheminement d'un appel téléphonique
a lieu par approches successives, d'abord le pays, puis la région,
la localité, puis le centrale téléphonique de terminaison
auquel est lié le destinataite final.
C'est équivalent pour les routeurs qui
utilisent les adresses IP des machines constituant internet. L'acheminement
des informations véhiculées a lieu par couches successives
à l'échelle internationale, puis nationale et locale avec
les sous-réseaux IP définis dans l'entreprise jusqu'au poste
de travail du destinataire. Le routeur est capable d'analyser les trames
qu'il reçoit, ne serait ce pour en extraire l'adresse du destinataire,
il effectue des opérations de fragmentation de trame et de réassemblage
couteuses en temps, c'est son principal défaut. La lenteur d'internet
s'explique en grande partie par les temps de latence de ses routeurs.
Un commutateur fonctionne par auto-apprentissage,
des circuits sont établis préalablement, quand il reçoit
une trame à destination d'une adresse qui lui est inconnue, il diffuse
une recherche de ce correspondant à tous les autres commutateurs
qui constituent le réseau (broadcast). Dès que la réponse
lui parvient, il met sa table à jour. Le problème est que
ces requêtes broadcast engendrent un flux parasite très important
dans la totalité du réseau. De plus, l'étendue d'un
tel réseau est limitée à la capacité de stockage
des tables d'adressage, si on avait une architecture commutée pure
et dure, au final chaque noeud du réseau IP devrait connaître
l'adresse des dizaines de millions d'abonnées à Internet
à travers le monde et leur localisation ! D'un autre côté
le commutateur est une machine très rapide.
L'idéal est donc de marier les deux concepts,
d'une part l'intelligence du routeur et d'autre part la rapidité
du commutateur. Cette technique est appelée commutation de niveau
3, on peut l'illustrer avec l'analogie suivante: admettons que vous vouliez
envoyer un livre, vous ne pouvez pas l'envoyer dans une enveloppe car celle-ci
ont une taille limitée, on prendre donc chaque page du livre qu'on
mettra dans une enveloppe avec le nom et l'adresse du destinataire. On
peut simplifier encore le protocole, on va marquer toutes les enveloppes
avec la même couleur, seule la première enveloppe sera routée
normalement et établira la route à suivre, puis les autres
seront routées très rapidement par commutation en suivant
le circuit établi préalablement.
Les modèles de routage
Le modèle traditionnel
Dans le modèle traditionnel de routage,
le plus conservateur, les commutateurs se cantonnent à la fonction
de pontage, de filtre, (niveau 2 du modèle OSI), les routeurs
préservant leur rôle.
L'inconvénient de ce modèle est
que le routeur ralentit le délai de transit et constitue un un goulet
d'étranglement.
Le modèle distribué
Dans ce modèle, la fonction de routage
est assurée à la fois par les routeurs et les commutateurs
du réseau. On appelle ça du routage distribué.
Les avantages de ce modèle sont multiples,
d'une part la disponibilité du réseau par le fait que le
routage est distribué, mais aussi l'absence de goulet d'étranglement.
Les inconvénients résident dans le prix des commutateurs
et une charge administrative plus lourde puisque la fonction de routage
est distribuée sur tous les noeuds du réseau.
Un réseau basé sur le routage distribué
peut très bien s'interfacer avec des routeurs traditionnels. La
cohérence entre ces équipements hétérogènes
est assurée par le protocole IPNNI (Integrated Private Network
to Network Interface).
Le modèle virtuel
Un autre type de routage est le routage centralisé.
Il est basé sur un serveur de routes suffisamment puissant pour
traiter sans délai les multiples requêtes émanant des
commutateurs égarés dans leur tâche de transmission,
laissant ainsi ces derniers se consacrer entièrement à la
transmission des paquets. Ce modèle est désigné routeur
virtuel, il est utilisé notamment par le protocole MPOA (utilisé
par la technologie ATM)
Les avantages de ce modèle sont le traitement
de routage limité et une commutation de trames intensifiée
et une administration du réseau simplifiée grâce à
la centralisation. Les inconvénients résident dans les premières
solutions de routeurs virtuels propriétaires, et une panoplie réseau
coûteuse à base de commutateurs de niveau 3, voire de routeurs.